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Bonjour à tous,

Départ à 6 h 30 ce matin de Chailly. Gégé, Olivier et moi passons par Mauperthuis récupérer Didier, qui piafait d'impatience, à moins que ce ne soit le froid...

Arrivée à Bois le Roi vers 7 h 30. Bon sang qu'il fait froid, température entre 2 et 4 °, et nous sommes encore avec nos tenues légères. Direction le gymnase pour l'inscription. Vous avez de très jolis yeux madame, en plus il fait chaud ici. Dites, les gars, vous êtes certains que nous devons sortir du gymnase, nous ne pourrions pas faire le tour du gymnase avec nos vélos ?

Allez, tant pis, nous partons frigorifiés, les mains, les pieds, et puis le reste aussi. 10 premiers kilomètres très moyens dans la forêt, allées toutes droites. Et puis nous sortons de la forêt pour traverser la Seine à Fontaine le Port... et grimper en face. Première grimpette, petit plateau fortement recommandé, et nous arrivons sur un petit single sur la crête, en bord du (petit) ravin. Malheureusement, ça bouchonne devant, et pas moyen de s'éclater sur ce petit sentier, nous suivons le rythme. Ensuite, nous avons droit à d'autres sentiers bien sympathiques, sur lesquels nous sommes encore un peu bouchonnés. Quand on peut dépasser, on fonce, et forcément on freine en catapostrophe car la balise pour tourner était cachée. Il faut dire qu'à 40 km/h dans un petit single, forcément les risques de louper une balise sont importants. Jusque là, tout allait bien, Gégé avait juste embrassé le sol une fois, sans gravité.

Nous arrivons ensuite dans un chemin sur la droite, avec de grands panneaux "Descente dangereuse". En fait, elle était un peu piégeuse, mais bon... Ca passe tout seul pour les trois devant, et puis nous devons traverser un petit passage de gros cailloux à pieds. Du coup, nous vérifions être regroupés. Zut, il en manque un. D'autres VTTistes passent, votre collègue est tombé, mais ça va. Bon OK, ça va, il va donc arriver. Les suivants "Votre collègue est tombé, il s'est fait mal". Ah ? Il est  peut-être très mal ? On peut récupérer le vélo, des affaires, l'achever sur place ? Nous allons donc vérifier, en faisant demi tour sur une centaine de mêtres. La descente n'était pas piégeuse pour tout le monde, mais pour certains oui. Notre Gégé avait voulu reconnaitre le terrain avant son vélo, et avait donc décidér de passer par dessus le guidon. Tant qu'on est en l'air, ça va, c'est l'atterissage qui est plus difficile. Un mec derrière a fait la même chose d'ailleurs. Tibia douloureux pour Gégé qui, courageusement, repart. Ca tombe bien, parce que, aussitôt après, il y a un joli mur à grimper ! Arrivé en haut, Olivier lui recommande de surveiller la température d'eau du radiateur tant il donne l'impression d'avoir claqué un joint de culasse... Nous attaquons ensuite la descente vers Samoreau, où nous attend le premier ravitaillement aux alentours du 20° kilomètre.

Ravitaillement bienvenu, et nouveau départ. Nous longeons la Seine un bon moment, doublons une péniche puis bifurquons pour aller récupérer la forêt, les chemins qui cassent bien, et le sable. Suit une série de single dans le sable, qui montent, qui descendent puis une arrivée à un parking où les trois de devant s'arrêtent pour attendre le 4°. Nous sommes au 30° kilomètre. 1 minute, 2 minutes, 5 minutes, nous attendons 10 bonnes minutes, jusqu'à ce qu'un collègue à qui nous demandons s'il n'a pas vu le 4° homme en rose et jaune (marrant, celui qui était tombé avec Gégé) nous informe l'avoir vu faire demi-tour. Nous ne comprenons pas bien, mais faute de pouvoir tout remonter (dangereux en plus) nous repartons, dépités.

J'arrive à suivre Didier et Olivier quelques kilomètres. Plutôt, ils m'attendent. Et puis, irrémédiablement, me fais larguer. Je n'avais plus mon fidèle conseiller, et les deux lascars devant en ont profité pour allumer ! Ils m'attendent quand même régulièrement, je les rejoins à Avon, ils me mettent une centaine de mètres dans la vue. Forcer comme un âne et réfléchir en même temps, c'est bien connu, un mec ne peut faire deux choses à la fois. Du coup, je suis bêtement le groupe devant moi, à un endroit où pourtant il me semblait devoir tourner à gauche (j'étais déjà passé par là sur une précédente Bacotte). Ils roulent, ils sont devant, moi derrière, donc je suis. AU bout de 500 m de single qui grimpe, tout le monde s'arrête, plus de balise. Du coup, je fais demi-tour, et constate en effet l'erreur d'aiguillage. 1 petit kilomètre, et je retrouve mes deux compères au ravitaillement. Le temps de manger un peu et Olivier m'appelle, il était "toute gaite", il avait vu Gégé ! Ce dernier était en effet en train de nous rejoindre. Après explication, il n'a pas fait demi-tour, mais lui aussi a fait une erreur dans le fameux single avant le 30° kilomètre, et aurait retrouvé la trace plus loin.

Le ravito doit être au kilomètre 42, ou pas loin. Nous retrouvons ceux qui s'étaient inscrits sur le 35 km, ils doivent donc en être autour du 22/23° kilomètre. Nous sommes tous les 4 ensembles, bien heureux de nous être retrouvés. Fusent une ou deux vacheries d'Olivier en direction de Gégé, ces deux là, on va finir par les marier...  Olivier et Didier avaient fini de manger et boire depuis un moment, je terminais également, Gégé arrivait juste, nous l'avons donc lâchement abandonné avant de nous refroidir. Il avait besoin de remettre du liquide de refroidissement dans le radiateur, et de l'énergisant dans le réservoir.

Dernier départ, pour une petite quinzaine de kilomètres. A peine un kilomètre après, un mur devant nous entre rochers, grosses pierres et sable profond, tout le monde grimpe à pieds. Nous croisons un piéton (nous aussi, mais lui ne poussait pas son vélo), il ne daigne pas répondre ni sourire à l'anerie qu'Olivier lui a dite, il n'a pas dû y avoir droit hier soir... Après cette séance de poussette, nous pouvons donc remonter sur les vélos même si ça grimpe encore. Olivier est encore en pleine(s) forme(s), et trouve le moyen de chercher à me faire poser pied à terre. Il n'y réussira pas cette fois ci. La grimpette suivante me verra décroché définitivement de mes deux comparses. Je finis donc la boucle seul. Didier et Olivier ont roulé un moment ensemble, avant qu'Olivier ne réussisse à décrocher Didier. Il a sacrément du allumer pour réussir cet exploit, il est vrai que c'est beaucoup moins difficile avec moi, hormis dans les singles en descentes.

Je retrouve au gymnase de Bois le Roi les deux compères, après avoir pas trop mal marché sur cette dernière partie (mais certainement moins bien qu'eux) assez roulante, où je n'ai pas souvenir de m'être fait doubler (ou alors quand je tournais la tête). Le temps de faire la queue pour les sandwichs (et oui, nous étions venus uniquement pour ça) et les cadeaux surprises (vous êtes bien mignonne mademoiselle...), de manger les victuailles, et nous nous retrouvons enfin à 4 !

Bilan : unanimité pour qualifier le parcours de qualité, 53 km pour 744 m de dénivelée. Le plus beau parcours des trois sorties sur Fontainebleau faites ces dernières semaines. Et, mine de rien, nous n'avons pas si mal roulé que ça avec une moyenne (pour moi) de 18.1 km/h ce qui, compte tenu des ralentissements pour attendre, des bouchons, et des sacrés casse pattes, n'est pas un déshonneur, loin de là.

La Bacotte est donc de l'avis de tous les 4 une sortie à refaire. Il faut en revanche faire attention sur les manifestations de ce type et de cette importance (779 participants), un VTT a été volé ce matin à un concurrent. Toujours avoir un oeil sur les vélos au moment des inscriptions et des sandwichs. J'ai donné il y a quelques années, ça fait tout drôle d'arriver avec un vélo et de repartir sans. Mieux vaut se faire traiter de parano que de se faire piquer quelques mois de salaire...

JF

Les jambes qui suivent... Tu es drôle Olivier. Il y a des jambes qui suivaient, en effet, mais loin, très loin !

Devant qui ? J'ai été incapable de vous suivre les 20 derniers kilomètres, comme je suis à chaque fois incapable de suivre votre rythme, hormis en descente un peu technique, nous sommes d'accord. Je n'en fais pas non plus un complexe, je n'ai jamais aussi bien roulé qu'aujourd'hui, grace à vous. Et j'y prends énormément de plaisir, ce qui est bien le principal. Mais je peux faire le constat honnête de ne pas avoir vos jambes. D'autant que les miennes, si elles sont moins efficaces, sont beaucoup plus jolies !