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Salut à tous,
Je vais vous conter notre séjour à Jausiers, commune des Alpes de haute Provence.
Nous nous étions donnés rdv chez Daniel Soares pour un départ matinal où chacun était impatient de partir pour une semaine de vacances à la montagne où le plaisir de découvrir de nouveaux cols se dispute aux plaisirs de la table et de côté là ...
Les VIP présents à ce séjour étaient Gégé, Daniel, Olivier, Jean Pierre Teillard notre fidèle intendant (rôle quasi essentiel dans ce type de séjour) ainsi que Dominique et Monique de retour d'un périple à moto dans le sud-ouest qui se joindront à nous seulement pour 2 jours, obligés de rejoindre la Seine et Marne le mercredi matin a regrets pour raisons professionnelles et bien entendu moi même.
C’est les mêmes "piques assiettes" mis à part Olivier qui sont fidèles à ce 3éme rdv avec les hautes cimes.
Pour mémoire 2007 les 2 Alpes, 2008 Aoste Italie.
Au terme d'un voyage paisible nous prenons possession de notre chalet le dimanche 7 juin en fin de journée et après un apéro et avoir englouti une pizza chacun rejoindra son lieu de sommeil sans perdre de temps pour être en forme le lendemain.
Lundi 8, c'est au pied de la montagne que l'on voit les courageux, eh bien ils sont bien présents, au menu, le col d'Allos 2240m et 21km, une montée longue et assez irrégulière offrant pas mal de temps de récup sur un bitume de qualité médiocre, nous montons ce col de manière groupée et solidaires dans l'effort pour franchir cette obstacle.
Au sommet la météo n'est pas bien chaude, d'ailleurs je constate des les premiers hectomètres de la descente du versant opposé une couleur anormale sur la peau du visage de Dominique, le froid faisant son oeuvre.
A la Foux d'Allos soit 8km de descente, nous faisons demi-tour sans regrets d'autant plus que la route est en travaux plus bas.
Après les photos d'usage au sommet et une descente prudente, nous voila de retour au chalet pour un repas bienvenue.
L'après-midi est consacrée au tourisme, col de Larche, frontière Italienne dans la fraîcheur et le vent, premières apparitions de marmottes puis direction le fort de Tournoux, une forteresse  sur une arrête rocheuse édifiée au 19eme siècle, sur 700m de dénivelé, hélas fermé à cette période, néanmoins Olivier et moi parviendrons à pénétrer à l'intérieur par une grille, obligeant Olivier à faire un effort pour faire passer son ventre.
Bilan de la journée : 72km parcourus pour 1618m de dénivelé, 3h18 d"effort et 28km de montée.
Mardi 9, matinée ensoleillée, donc ballade à Barcelonnette, localité située à 7km de Jausiers, malheureusement la météo se gatte en début d'après-midi, l'orage menace et ce qui devait arriver arrive les premières gouttes de pluie lors de la phase d'échauffement. Après 1 ou 2km du col de la Bonette, Olivier et moi rentrons sagement nous mettre au sec au chalet.
Dominique, Gégé et Daniel continuent un peu mais finissent par trouver un abri de fortune pendant le déluge, celui-ci passé ils reprennent leurs route pour 6/7km puis 1/2 tour retour au chaud.
Bilan de la journée: une bonne bouffe, (merci p'ti Daniel Boualam) quel régal les lasagnes faites maison, la sagesse nous a commandé de ne pas nous en servir 3 fois ...
Mercredi 10, Dominique et Monique nous quittent pour remonter vers Paris, le reste de la troupe enfourche les bicyclettes pour gravir le col de la Cayolle 2327m par ces 2 versants, grosse journée en perspective.
La mise en jambe par le versant nord, certes long 29km, offre des pentes n'excédant pas 6% et ce pendant 24km, le tout dans un décor grandiose, fait de gorges, multiples cascades faut dire que nous évoluons en plein parc du Mercantour.
Aucun de nous n'éprouve de réelle difficulté à franchir ce versant  recouvert dans sa partie finale par pas mal de neige.
Après avoir pris soin de nous couvrir pour la descente du versant sud (il ne fait pas bien chaud) qui nous offre également un décor majestueux mais également la dureté de la pente de ce côté ci. Mais en attendant il faut trouver un restau, pas évident à dénicher à cette période surtout dans des tout petits villages alpins; Au bout de 20km de descente nous trouvons enfin n lieu pour nous restaurer, je vous laisse imaginer le contenu des nos assiettes...
Une fois les batteries rechargées, il est temps de réenfourcher nos vélos et là, ce côté là c'est tout sauf de la gnognote.
Les 14 derniers km présentent un 7,1%, c'est du sérieux, d'ailleurs cela se lit sur les visages où chacun se concentre sur chaque coup de pédales, à puiser les dernières gouttes d"énergie, heureusement que chacun a un mental de guerrier.
Ceci dit les rapaces avait remarqué que l'un d'entre nous était en grande difficulté, s'il mettait pied à terre était réglé... le devoir de réserve m'oblige à ne pas citer son nom. Parvenu au sommet avant le couché du soleil ( là je rigole), un chamois nous fait l'honneur de sa présence à une petite centaine de mètres, quelques fruits avalés et il est temps de redescendre vers Jausiers. Petite particularité du versant sud, le Var y prend sa source. Bilan de la journée : 125km, 2500m de dénivelé cumulé, 49km d'ascension cumulé et 5h30 d'effort.
Jeudi 11, la météo la veille nous promettais une journée ensoleillée, or déjà la matinée c'est fichu, plafond très bas, nuages d'un gris noir ...
Nous allons donc nous balader en voiture et découvrir les charmes de la montagne, un pont en pierre surplombant un précipice impressionnant, un village isolé au fond d'une vallée et des dizaines de marmottes à porté d'objectif, un calme juste troublé par un ruisseau.
De retour au chalet, eole ayant fait son boulot, nous offrant un ciel enfin lumineux, nous allons pouvoir nous attaquer à un gros morceau, la Bonette 2802m plus haute route d'Europe.
Une montée régulière, dur 6,5% de moyenne, longue de 24,5km, bref du lourd, la chance est avec nous le col ayant ouvert à la mi-journée.
Après un échauffement bref nous nous attaquons à ce géant de l'Ubaye.
Assez rapidement nous évoluons deux par deux, Daniel et moi suivis un peu plus loin de Gégé et Olivier, chaque binôme montant à sa main malgré la fraîcheur, le vent et les murs de neige sur les derniers Km.
Nous ne pourrons pas accéder à la cime de la Bonette, celle-ci n'ayant pas été dégagée, dommage le dernier Km est a plus de12%.
Une fois couvert, les différents avis faisant état d'une difficulté loin d'être un épouvantail, la réalité c'est que plus les jours passent et plus le corps s'acclimate de cet effort bien particulier et puis il y a le coup de pédale montagnard à chopper.
Monter un col c'est être à l'écoute de son corps et d'une gestion permanente de son potentiel physique et cardiaque.
Voila pourquoi les impressions deviennent plus positives. Une descente prudente sur une chaussée 4 étoiles (le tour ayant emprunté cette route pour faire étape à Jausiers l'été dernier) et nous voila de retour au chalet.
Bilan de la journée : 50km, 1582m de dénivelé, 24,5km de montée et 2h35 de plaisir.
Vendredi 12, encore une journée chaude et ensoleillée, ciel azur dénué de nuages de surcroît nous profitons du passage d'une épreuve majeur du calendrier cycliste (le Dauphiné libéré) dans la région pour aller admirer une partie des protagonistes du mois de juillet, le lieu choisi est l'Izoard 2361m, 31km de long mais 14,5km de réelle difficulté. L'un des mythes des Alpes, endroit chargé d'une riche histoire sportive et surtout offrant un décor grandiose, n'existant nulle part ailleurs. C’est toujours avec un grand plaisir de ce confronter avec cette montagne et ce plaisir nous allons le partager à 5.
Le départ va s'effectuer de Guillestre, toute la première partie étant en léger faux plat montant dans les gorges du Guil (cours d'eau de La Combe du Queyras) nous restons groupés.
A l’intersection du col et de la route de Château Queyras, signifie le début des hostilités pour ma part contre le chrono et j’aurais la satisfaction de gratter 4’30’’ par rapport à ma dernière confrontation. Quand à mes acolytes, aucun ne fut en difficulté, bel exploit parce que ne pas souffrir face à la rampe de Brunissard (2Km à 11% de moy.) et un final qui n’en finit plus, chapeau les gars. Quand aux champions (les vrais) ce qui surprend c’est l’aisance du coup de pédale.
L’histoire retiendra que c’est un Bouygues qui a remporté cette étape de prestige, Pierrick Fedrigo mais surtout ce que le public retiendra c’est la performance des membres de l’ACPB, j’en tiens pour preuve les très nombreux encouragements.
Bilan de la journée : 41km, 2h et 1440m de dénivelé.
Samedi 13 : pour clôturer cette semaine de vélo, j’avais prévu une ballade de 70Km autour du lac de Serre Ponçon,  sortie dénuée de difficulté majeure, hormis la chaleur, c’était la cerise sur le gâteau, mais le gâteau tourna à la salade mécanique. Jean Pierre tombant en panne avec la voiture d’olivier, réparation impossible, donc dépannage. Olivier et Jean Pierre dirigés vers Embrun (lieu cher à Jacky) avec le dépanneur et nous autres en sens inverse vers Jausiers, tant pis.
De retour au chalet avec un véhicule de prêt nous finissons cette journée mi figue mi raisin  autour d’une table d’un petit restau local, il en faut plus pour atteindre le moral de ce groupe.
Dimanche 14 : consacré au retour vers la Seine et Marne avec plein de beaux souvenirs et un grand merci à Jean Pierre, Monique, Dominique, Gégé, Daniel et Olivier pour ces moments partagés.
Le site retenu pour le séjour 2010 sera Le Grand Bornand en Haute Savoie.
A bientôt.
Eric