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Bonjour à tous,
Pour répondre à Gégé, nous avons fait de nouveau les Cadoles. Nous ? Oui, dans le désordre : Didier, Pascal, Eric, Dominique, Daniel, Sébastien et moi. Je tairai les prénoms de ceux qui nous ont lâché. Départ de Chailly à 5 h 45, arrivée deux heures plus tard, inscription, préparation des vélos, et nous partons à 8 h 15/8 h 20, juste avant le grand départ. Nous partons un peu plus tard que l'an dernier, ce qui nous vaudra d'être pas mal bouchonnés dans les singles. Dommage. Il faut dire aussi qu'il y a de plus en plus de participants d'une année à l'autre. En revanche, beaucoup moins de pépins mécaniques cette année. Une crevaison vers le 20° kilomètre, qui vaudra à Pascal de partir tout seul... et de louper la bifurcation entre le 60 et le 80. Lui qui venait de dire, 5 minutes plus tôt, à quel point il serait dommage de ne faire que le 60, le voilà qui s'y engouffre le nez dans le guidon ! Il est vrai que nous nous étions fait bouchonner juste avant sur un superbe single, et qu'il a cherché à prendre un peu d'air...
Le grand Séb assurait quant à lui nos arrières depuis un bon moment, et moi je n'étais guère mieux. Devant, nos amis se sont bien amusés. Vers le 40°, Dom nous a fait un coup de calcaire, du style "J'ai les cuisses, mais je n'ai pas la tête". Et voilà notre ami prendre la tangente pour, me dit-il, rentrer au plus court. Ben zut alors, je ne suis pas en forme, et j'en laisse déjà deux derrière. Vous dire ce que les autres font, j'en suis incapable, je gérais ma sortie en fonction de mon état de forme afin de pouvoir faire les 80, il y en avait trois devant (Daniel, Didier et Eric), un perdu (Pascal), et deux censés rentrer. Et puis en plus, j'étais en rodage.
Arrive notre ravito du midi, que nous faisons traditionnellement vers un bon 13 h 00. Je crois que nous y sommes cette année vers 12 h 15/12 h 30. Comme quoi, rien ne sert de courir... Ce point de ravito est au 50° kilomètre, et là, première surprise : Dom est déjà là ! En fait, son raccourci passait devant le ravito, et l'appel du ventre fut le plus fort. Didier et moi sortons les sandwichs, le petit ventre sur pattes (devinette : qui est-ce ?) en profite un peu, tandis que Daniel et Dom sont plus sobres. Bien sûr, les blagues fusent, telles celles de Dom, après que je lui ai indiqué que je continuerai à rouler à mon (petit) rythme, me rétorque : "C'est ennuyeux, nous n'avons pas pris les lampes frontales". Sans commentaire, pour être vexé, il faut avoir compris.
Deuxième surprise, le grand Séb nous rejoint également. Il semble frais comme un gardon le bougre, et pourtant d'après lui, ce n'est pas ça. Comme de vrais enfoirés que nous sommes, nous doutons sur le coup qu'il réussisse à faire son raid en AUtriche début Août. Au programme, 200 km pour 7 000 m de dénivelée, dans la journée s'il vous plait. Après tout, sur une épreuve comme ça, il faut certainement gérer son effort, et ne pas chercher à griller les cartouches d'entrée. Ceci étant, au moment où nous en parlons, je ne sais si Séb sera ou non capable de le faire, mais ça me paraît personnellement hors de portée ce genre d'épreuve.
Assez déconné, nous repartons tous ensemble, avec deux qui indiquent bâcher rapidement. Ce sera le cas pour Séb, mais Dom tiendra. A son rythme, à peu près le mien d'ailleurs, mais il ira au bout. Dom et moi arrivons au dernier ravito (68° kilomètre) 10 bonnes minutes après les autres, sous une chaleur terrible. Dom est pressé d'abréger les souffrances (peut on encore parler de plaisir ?), moi je m'éternise, j'ai besoin de me rafraichir et de manger. Du coup, ils repartent à 3 devant, Didier reste avec moi, et je repars donc avec lui. Vous connaissez les deux inséparables ? Enfin, pas très longtemps, car à la première grimpette, donc au bout de 200 m... il prend les devants. Sensation bizzare, pas vraiment de douleur, mais je suis vidé, tout juste bon à tourner les jambes mais sans aucune force. Après 2 kilomètres, je vois Didier en ligne de mire à la sortie du bois. Tiens, c'est marrant, il semble géner les autres dans une petite bosse, et la monte à pieds. Un pépin ? Je reviens donc sur lui, en effet, un pépin. Patte de dérailleur cassée. Nous voilà bien. Enfin, je dis ça, mais ne m'inquiète pas, car DIdier est surement plus débrouillard avec ses dix doigts que je ne le serais si j'avais 5 paires de mains. Patte de dérailleur cassée = raccourcir la chaîne pour terminer sans dérailleur et en pignon fixe. J'ai la théorie, il a la pratique. Nous avons chacun une attache rapide, donc ça va bien le faire, il suffit de couper et de relier. Pour couper, ça va. Pour relier, manque de chance, nos attaches rapides ne rentrent pas... Et nous voilà partis à bidouiller la chaine pour riveter en force. Certains d'entre vous ont déjà donné, j'ai pour ma part pris une leçon.
Une fois réparé, nous rentrons donc, en essayant quand même d'éviter les singles et de rentrer au plus court. C'est très bien ce genre de pépin, car du coup, ça m'a permis d'arriver avec Didier (et même devant, c'est à marquer dans les registres !), et non pas largué 1/2 heure derrière !!!
Nous nous retrouvons tous les 7 sur le parking, à échanger encore quelques bétises. Les collègues s'inquiétaient, pensant à quelque chose de plus grave. Nous revoir donc tous les 7 à l'arrivée, avec juste des cernes sous les yeux, mais un soleil magnifique et un circuit qui nous a tous emballé, nous en repartons tous avec un sourire non dissimulé. Pour ma part, au risque de mettre mon égo en avant, ce raid, et le fait de le faire jusqu'au bout, avait une symbolique très forte cette année. Ceux qui m'ont vu au mois de janvier comprendront. J'en avais fait mon objectif alors que je ne savais même pas quand je remarcherai normalement. Si ma moyenne est ridicule (14 km/h, pour 78 km et 1 541 m de dénivelée), c'est une victoire morale. Je remercie mes collègues du jour, et ceux qui m'ont accompagné dans ma rééducation, acceptant de se trainer avec moi.
Encore un bon moment de passé entre potes, chacun à son rythme, mais sur une épreuve magnifique. Vivement l'édition 2010 !
JF
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Tout a fait passionnant ce recit pour un raid de 1er choix, vraiment une belle épreuve, beaux parcours, ravito bien fourni sauf en rillettes ( heureusement JF put me dépanner et m'éviter sans doute une grave défaillance, merci JF).
Pour ma part des jambes un poil fatigué ( beaucoup de km dans la semaine ) mais surtout une sudation importante et anormale chez moi qui eu pour effet une grosse irritation a la selle ( cul de babouin ) , on ne rigole pas ... qui me posa + de problèmes.
Félicitations a JF pour le courage qu'il a démontré tout au cours de la journée, sans doute avec des images fortes à l'esprit ( son état de santé cet hiver ), je crois que la pugnacité qu'il a mis a se remettre sur pied n'est pas étrangère totalement à l'amour qu'il porte a ce raid.
Et enfin bravo à tous les participants de l'ACPB pour être aller au bout.
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