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#1 05-06-2017 17:53:30

Biget Eric
Membre

Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Bonjour à tous.
Notre petit séjour cycliste annuel vient de se terminer sur une belle réussite encore une fois.
Daniel s'étant chargé de ce séjour, nos deux lieux de villégiature étant Le Vigan (Gard) et Meyrueis (Lozère), les différentes réunions avant le départ promettaient à la lecture des parcours des sorties et étapes sans beaucoup de temps morts, ce qui une fois le séjour terminé s'est révélé fidèle à la précision.
Les participants étant Didier Faverolle, Gérard Barbier, Yves Thierry, JP Parisot, Daniel Soares, JP Teillard (intendance), Béatrice Biget (intendance) et moi même. Olivier Mougeneot manquant ce séjour pour cause professionnelle.

Départ samedi 20 Mai pour le Vigan.
Voyage tranquille et arrivée en milieu d'après midi au camping. Un petit tour en ville nous fait découvrir qu'une bonne colonie de beatnik sont implantés dans le secteur, des descendants sans doute des babas cool des années 70.
Géographiquement, le plateau du Larzac étant tout proche , présence intéressante pour qui souhaite se soigner avec des herbes.
La journée se termine autour de deux tables réunies dans un bungalow. D'ailleurs nos repas et petit déjeuner se prendront de manière collégiale le reste du séjour, moment de convivialité qui renforce la cohésion du groupe.

Dimanche 21 Mai :
Yeah, soleil et chaleurs prévus, mais au départ du Vigan c'est plutôt la fraicheur qui saisit, pas trop longtemps car au bout de 5 km, c'est la première bosse qui se présente et elles vont s'enchainer tout le long de cette boucle qui doit nous faire découvrir le cirque de Navacelles.
La prudence est de mise et le groupe reste assez groupé dans cette première difficulté, la deuxième va éparpiller notre belle unité et enfin le cirque, un moment de répit bien venu sous le cagnard.
Fameux cirque dont Olivier nous avait conter ses exploits déjà bien anciens et surtout mise en garde sur les pentes très rudes à franchir.
Chaque chose en son temps , nos yeux profitent de cette merveille géologique classée UNESCO, cirque granitique d'un diamètre impressionnant avec sa forme en coquille d'huile en son coeur. Nous repartons vers l'intérieur du cirque par une descente qui devait corresponde à la description d'Olivier car le pourcentage est vraiment conséquent en tout cas plus que le versant opposé. Chacun fait sa montée à son rythme, mais à noter que c'est JPP qui s'empare du maillot de meilleur grimpeur, maillot qui m'échappe bêtement pour avoir fait demi-tour dans la montée pour apprécier quelques points de vue sympathiques. C'est ballot .......
La dernière grimpette n'offrant pas suffisamment de points et JPP défendant son paletot avec acharnement, ce n'est que partie remise.
Alors que le troupeau est bien réuni ensemble à une encablure du sommet et voilà notre JP qui apparait, ah enfin nous avons failli attendre....
Descente prudente, sur une route pas terrible (ce qui sera un peu notre lot quotidien sur la semaine), à peine deux kilomètres de plat et nouvelle bosse, pas bien longue mais suffisamment dure pour piquer les molets, un mini Alpe d'Huez.
On bascule sur Sumène et troisième grimpette en deux parties d'une longueur de 15km entrecoupée d'une descente.
Daniel et Yves se présentant avec une relative aisance, Didier ensuite avec son style bien caractéristique et aussi ces propos rassurants sur sa fraicheur d'esprit "ah oui ça montait quand même un peu et aussi un peu long mais ça va....). Bon heureusement que JP et Gégé n'en sont pas témoin car ils empruntent le même col mais pas avec le même sentiment de s'affranchir des difficultés avec l'insouciance de Didier.
Regroupement général, redescente et re col (cinquième sur la liste), celui-ci de 5 bornes avec un peu de pourcentage. En haut JP Teillard et Béatrice nous attendent où nous décidons de faire la pause pique-nique au bas de la descente. Pause... la bienvenue où chacun dégustera sa barquette faite avec amour par l'intendance.
Les batteries rechargées, le sixième obstacle est à une centaine de mètres de notre pause, épingle à gauche et c'est reparti pour 11km où les pourcentages à 2 chiffres sont concentrés dans le dernier km. Daniel et moi régulons, ce qui permet à Yves et Didier d'effectuer la montée avec de la compagnie et l'après-midi chacun s'occupe comme il veut, télé piscine, visite d'une ferme fromagère et quelques histoires et vidéos marrantes d'Yves qui a un répertoire bien fourni dans le domaine, il faut bien remplacer maitre Grincheux absent.
Un bon restaurant au Vigan, clap de fin pour cette première journée.
72km en 3h15, 22 km/h de moyenne et 1430 de dénivelé.

Lundi 22 Mai :
Journée difficile sur le papier, donc ne pas zapper le petit déjeuner où nombre d'entre nous double les rations, cela ne sera pas un luxe de riche.
La boucle Le Vigan-Le Vigan d'un peu plus de 100 km affiche moins de 10 km de plat, le reste (7 cols ou côtes) ne sera qu'une succession de montagnes russes.
Nous nous mettons en marche (n'y voyez aucune allusion) sous un ciel gris limite menaçant mais qui tiendra et même qui s'améliorera au fil de la journée.
Première difficulté au bout de 2 km, ce qui permet de réchauffer les corps rapidement, nous progressons en binôme ou individuellement ce qui occasionne une pointe d'inquiétude chez le président qui pense qu'une partie du groupe s'est égarée sur une autre route....
Sans trop se faire mal Gérard vient ensuite tout en gestion de l'effort puis JP. La remise en route a été très compliquée pour ce dernier après la pause déjeuner, son dos le faisant souffrir, l'ascension a plus ressemblé à un calvaire qu'autre chose.
Mais bon le plus dur est derrière nous, ce qui suit n'est plus qu'un très long faux plat avec quelques aspérités ici ou là, le groupe restant uni afin d'épargner notre président et Gégé.
Enfin la descente sur Le Vigan avec un lâcher de pur sang, je m'explique, dans les derniers hectomètres avant la bascule un clown en vélo électrique nous a eu comment dire pas ridiculisé mais... bon voila , énervés dans la descente les vrais cyclistes ont remis l'église au centre du village.
Sacrée journée de vélo avec 111 km, 2500 m de dénivelé 21 km/h de moyenne et 5h15 de selle et pour le paysage, bof bof 80 à 90 % en boisé.
Je ne sais pas pour les copains (j'ai mon idée) mais cette sortie a été fatigante, apéro et repas sur la terrasse du bungalow, soirée sympa avec pizzas très moyennes.

Mardi 23 Mai :
Journée de migration vers le second camping à Meyrueis, réveil avancé à 7h00, JPP n'apprécie toujours pas, ciel bleu azur, bonne température presque idéale si ce n'est la mise en route à peine 5km à rouloter et nous voilà déjà dans le dur, le col du Minier 19km, nous essayons d' imprimer un tempo pas trop élevé, mais comme toujours vient un moment où celui-ci s'avère dur à tenir, Gégé et JPP progressant au rythme le plus économe pour eux.
Devant nous roulons à une allure régulière mais malgré ce tempo gentillet Didier joue de l'élastique, ce qui est déjà admirable, ce bonhomme inspire le respect pour sa vaillance.
A 4/5 km du sommet je reçois le feu vert de Daniel, tchao les gars on se revoit en haut. Je dois avouer que ma générosité à un moment dans l'effort a fini par dérégler la machine, le dernier km la cadence n'était plus du tout ce qu'elle aurait du être, ça piochait  grave. Daniel se présente, puis Yves (presque frais comme un gardon, (clin d'oeil pour sa passion pour la pêche). Didier ensuite souriant comme un premier communiant, loin derrière Gégé dégoulinant ( toujours une fuite au radiateur ) et enfin JPP pas très souriant ( son dos encore ). La plus grosse difficulté sur la feuille de route est désormais gommée, nous allons rire jaune plus loin.
Nous nous engageons dans les gorges de la Dourbie, pas de gigantesques falaises calcaires mais la rivière entourée de pâturages couverts de genêts. Il semblerait que les gorges n'offrent pas ces paysages sur l'ensemble de son parcours. Personnellement c'est le site que j'ai préféré parmi tout ce que l'on a pu voir lors de la semaine, même si je n'oublie pas la beauté des gorges de la Jonte et du Tarn.
Je reprends le fil, la veille avec JP Teillard, nous avions convenu de fixer notre rencontre à St Jean de Bruel pour envisager le pique-nique.
Un message sur mon téléphone m'indique que la SAFETY ,'ayant pas trouvé d'endroit sympa sur la route nous attend au 3/4 de la montée. Bon ok c'est noté. La montée dont JP T fait référence, c'est celle, une bière à la main la veille que Daniel a balayée d'un revers de manche en la traitant de "pas grand chose", alors confiant dans un bout de vallée ( enfin du plat ), nous lâchons un peu les canassons et parfois un peu de manière désordonnée et sans doute nous rapprocher rapidement de la pause repas.
Nous quittons une grande route pour franchir un très beau pont de pierre, un petit cours d'eau bref l'endroit est sympa .... si tu ne regardes pas la route qui semble grimper au ciel, donc nous y voilà dans le " pas grand chose ", et là mes amis ça pique à tous les étages. Mais bon sang à chaque virage " c'est où les 3/4 " , " c'est où "... et enfin les deux silhouettes que nous n'espérions plus. Je peux le dire, celle-ci elle a fait mal en plein cagnard en plus. C'est dans ces moments là que tu apprécies les Landes et le ping pong......
Le groupe enfin réuni nous pouvons déguster notre repas délicieusement préparé par Béa et JPT. Nous tardons à repartir, Gégé ayant égaré ces chaussures, le dernier 1/4 est moins indigeste  que le reste et nous nous retrouvons sur un plateau pour rejoindre Lanvuéjols, l'allure est " mollo mollo ", quelques aspérités et c'est la descente tant attendue sur Meyrueis.
Agréable surprise, nous nous attendions à un village modeste et bien l'inverse, des restaurants , hôtels, bâtiments en pierre de caractère, bref super sympa. Cerise sur le gateau, arrivée au camping au début des gorges de la Honte, les 2 bungalows se situent juste à côté de la rivière, l'endroit nous ravit. Un tour en ville et un repas partagé, la journée tire à sa fin. Humainement tout va bien, physiquement tout le monde est bien fatigué.
103km, 4h34 d'effort, 22,5 km/h et 1970m de dénivelé.

Mercredi 24 Mai :
Encore une magnifique journée devant nous, ciel azur et bonne chaleur. L'accumulation des efforts de ces derniers jours a fait son travail de sape et déjà avant d'enfourcher les vélos, aucun d'entre nous a envie de faire la boucle proposée les mains en bas. Nous nous élançons donc tranquillou dans les gorges de la Jonte, faux plat et descente nous vont très bien sans oublier de lever la tête afin de profiter du spectacle naturel que les gorges nous offrent, les nuances calcaires font penser à un colorado miniature.
Quelques arrêts pour admirer les villages perchés et les vautours tournoyant et nous bifurquons au village le Rosier Peyreleau pour nous diriger vers St Enimie via les gorges du Tarn.
35km à silloner encore une fois dans un cadre sublime, le rythme n'est guère élevé et disons que ça me va bien. Au village "les Vignes", un petit arrêt pour regarder les canoës et raft descendre la rivière, c'est aussi à cet endroit que nous aurions du escalader "le Point Sublime" mais la démocratie participative en a décidé autrement. Tant pis pour le point de vue mais au demeurant pas mécontent de s'épargner cet effort.
Nouvelle pause à St Enimie, village classé comme parmi les plus beaux de France, pas de tourisme mais un simple arrêt sur le pont pour constater que les touristes profitent à fond de la chaleur et de la baignade dans le Tarn, les chanceux. A la sortie de St Enimie le col de Coperlac se dresse devant nous, rien de bien méchant, Didier et Daniel ouvrent la route, moi derrière. Gégé et JP fermant la marche et Yves qui fait des siennes, un peu attardé à la sortie du village, il produit un effort violent, nous doublant les uns et les autres pour rejoindre  le duo de tête. Effort qu'il paiera un peu plus loin. Un arrêt à un panorama, Didier envisage des travaux de maçonnerie sur le lieu, allez nous remettons "papy" sur le vélo avant qu'il nous sorte une truelle. Soyez patient le gamin va faire parler de lui chaque jour. Le sommet franchi, nous nous trouvons sur le causse Mejan, une dernière petite difficulté et enfin les descente vers Meyrueis. Revenus pas trop tard, l'après-midi sera consacrée au farniente pour l'ensemble du groupe.
85km, 3h34, 23;8 km/h et 1050m de dénivelé.


Jeudi 25 Mai :
Happy Birthday Monsieur Teillard, 70 printemps cela va se fêter plus tard.......
Ce jeudi si tu veux être pote avec un mec, choisis Eole car là où on va, sacré vain dieu quand ça souffle et ben ça souffle. J'me présente, je suis le mont Aigoual et je culmine à 1567m mais ce n'est point l'altitude ni les pentes qui inquiète.
Je vais vous donner des chiffres stupéfiants et vous vous attendez avec un groupe de cycliste à digérer des pourcentages, et bien tout faux, car c'est du vent que je vais vous parler, 360 km/h record français, moyenne sur 24h 170km/h, vent supérieur à 60km/h 265 jours par an et supérieur à 100 km/h : 95 jours/an, additionnez les deux et ça fait 360 jours, reste 5 jours. Coup de bol, comme au Ventoux l'an passé nous serons épargnés et comme la chance sourit nous emprunterons le versant avec les % les plus modestes.
Nous quittons Meyrueis en escaladant la bosse par laquelle nous sommes arrivés 2 jours plus tôt. A froid le groupe reste "groupir" tout en discutant, voyez le tableau .... allure pépère à profiter sans modération sur l'instant car la suite sera animée et ce dès les contreforts du mont, de longs kilomètres à 4/5 % à vive allure, les copains sont sur la grande galette et moi tel le petit irréductible gaulois je tourne les jambes comme un dératé et soudainement la pente se durcit. Daniel mains en bas du cintre met le groupe en file et nous traçons à 30km/h, un beau relais bien musclé puis Didier toute voile dehors m'enquille un bon kilomètre à la même allure, je n'ose pas regarder derrière mais je pense que les copains sont bien occupés.
Il finira par se garer aussi (bravo quand même) foudroyé par le panneau indiquant "Aigoual 9km", m'enfin il se croyait si proche? Après une telle approche, je me dois de finir le boulot mais ma belle cadence du début d'ascension finit par devenir moins fluide. Décidément cette année comme l'an passé je suis incapable de réaliser une ascension correcte, pas grave, le plaisir j'irai le chercher ailleurs (qui a dit à table ?). Nous nous regroupons à l'observatoire et profitons du 360°, le Ventoux, la chaine Alpine, le Canigou et le Pic du Midi de Bigorrre s'offrent à nous grace à un ciel totalement dégagé.
Nous repartons en direction de Meyrueis via le col du Perjuret quasiment que de la descente à présent, nous devions emprunter les gorges de Tapoul puis remonter sur le Perjuret, une boucle de 20km mais la démocratie participative en a décidé autrement.
Dans cette descente les plus viandars d'entre nous ont apprécié ce troupeau de race Aubrac au détour d'une courbe, de bien belles bêtes. A proximité de Meyrueis, Daniel et JPP nous avertissent que ce que l'on vient de descendre sera notre début de parcours le lendemain, dont acte. Bien enregistré pensait-on.
Après midi farniente et soirée Happy Birthday Jean Pierre, magnum de champagne avec un miroir aux fruits exotiques (un gros gateau délicieux), le vie est belle et douce même avec un an de plus.
60km, 2h35 de sport à 23,4 de moyenne et 1050 de dénivelé.


Vendredi 26 Mai :
Last day and big day, le menu du jour n'est pas loin d'être indigeste, 5 grosses montées ou cols pour cette dernière journée avec un soleil éclatant et la chaleur. Si le scénario t'était révélé parfois tu aurais dû mal à croire ce que tu entends et pourtant..... Un départ tranquille et à peine dans Meyrueis une problème de chaine me fait mettre pied à terre, Yves et Didier restent en ma compagnie tandis que Gégé , Daniel et JP attaquent le col du Perjuret, mon problème réglé, je profite de la proximité du garage local pour me nettoyer les mains, Didier remonte sur son vélo et préviens Yves qu'il part devant nous tranquillement.
Quelques minutes ensuite, Yves et moi attaquons ce col du Perjuret, une dizaine de km en pente douce mais avec du vent, un premier appel de Didier qui nous renseigne sur sa position, "je suis seul, pas encore rattrapé les autres et je suis devant vous" ok nous approchons du sommet, et le même troupeau d'Aubrac en pâturage escarpé et toujours pas de Didier à l'horizon. Deuxième coup de fil "vous êtes où ?" Yves "ben bientôt au sommet" dis moi Didier, en bas au rond point tu as pris en face ou à gauche Didier "à gauche pourquoi", Yves "bon redescend et va en face". Est-ce que ça surprend quelqu'un?
Le phénomène a pris la route de St Enimie, soit 5 bonnes bornes d'ascension.
Yves et moi faisons demi tour pour récupérer notre égaré dans le faux plat précédent l'ascension et je peux vous certifier que l'effort inutile qu'il vient de produire n'a point entamé son coup de pédale volontaire et ne lui portera aucunement préjudice au cours de la journée.
A quelques encablures du sommet, je profite de la présence des heureux fermiers propriétaires du cheptel d'Aubrac pour tailler "une bavette" avec eux, Yves finissant de convoyer le prévenu vers le tribunal d'exception constitué dans l'urgence au sommet. Je rejoins le groupe et sans surprise, le juge et le procureur ont été clément avec le trublion, pourtant multirécidiviste, quel laxisme cette justice.
Suite à ce contre temps en consultant le road- book, nous décidons de court-circuiter le parcours au sommet de la prochaine ascension mais en attendant une belle descente puis une dizaine de km plutôt tranquille, jouissons de l'instant car le reste du parcours n'offrira plus de moment de détente.
Cette deuxième ascension, longue de 5km a été à mon avis la plus dure de la semaine, flirtant autour de 10% et  quasiment sans aucun infléchissement de pente si ce n'est 300/400m à un endroit avant de se redresser de nouveau.
Je devais rester attentif à un croisement comme nous avions préalablement décidé de raccourcir la sortie, mais par manque de lucidité, j'ai envoyé le groupe sur le parcours originel, 3 km de descente avant de rectifier ma bévue et demi-tour pour 3km de grimpette que nous aurions pu éviter. Je prends les devants avant la constitution d'un deuxième tribunal et décide en toute impartialité que cette affaire n'en ai pas une et je m'attribue un non lieu.
L'intendance ayant préparé le pique-nique non loin de la bifurcation, nous les rejoignons assez rapidement.
Une pause bienvenue, la famine guettant certains d'entre nous, de mémoire j'ai englouti pas loin d'une dizaine de knacki en plus du reste et du coin de l'oeil, y avait pas trop de fainéants non plus autour de moi. Les estomacs à demi rassasiés, nous reprenons la route, descente puis replat à  l'ombre.
Virage à 90°, nous rejoignons le parcours originel au village "Le Pompidou" et le col Salidès se présente sous nos roues, 15km en pente moyenne mais suffisante pour exploser le groupe. Perso, j'adopte une rythme à la JPP, c'est à dire gestion cardio à fenêtre limitée, vulgairement j'ai pas envie d'en jouer. , Ce que l'on retiendra de cette montée, c'est un grans panneau qui vous souhaite la bienvenue en Lozère et au sol un tapis de gravillons..... sympa comme accueil. Je retrouve la SAFETY au bout d'un tunnel où la fraicheur était appréciée car il fait chaud. Didier et Yves arrivent de concert très peu de temps après moi, somme toute visuellement plutôt frais, puis Daniel allure pépère et enfin Gégé et JPP qui eux sont un peu plus marqués par l'effort.
Bidons remplis et un coup de flotte sur le visage, nous repartons vers le village "Rousses" pour en finir avec la dernière ascension de la journée et aussi de la semaine, ce sera les gorges du Tapoul où en haut nous retrouverons la route du Perjuret et de l'Aigoual. C'est parti pour 9km, le premier tiers de l'ascension est plutôt difficile et cependant j'ai l'impression grace à une bonne cadence (retrouvée) de m'affranchir sans trop de peine de la pente et puis patatras, la pédalé devient heurtée, ma vision (quand j'arrive à relever la nuque) se trouble, les prémices de la fringale sans doute, j'avale un gel mais le mal est fait, la cadence a été divisée par deux et plus de jus dans le caisson. Heureusement pour moi la pente s'adoucit mais plus de possibilités de relancer. Dommage pour mon ami Daniel que le sommet soit si proche car le V12 lusitanien finit en trombe, tirant du braquet avec une  belle vitesse de progression mais il lui aura manqué 1 ou 2 km pour finir "King of Mountains".
A bonne distance Yves puis Didier nous rejoignent, ensuite Gégé en mode gestion et longtemps après JPP à la dérive, la bosse de trop pour le Président.
Le groupe se lance dans la descente du Perjuret pour rejoindre Meyrueis sans prendre de risque et profiter des derniers instants ensemble sur la route.
Le séjour pour ce qui est de la route se cloture sur une impression de satisfaction, programme quasi réalisé, aucun d'entre nous n'est monté dans la voiture, une première, pas de chute ni de crevaison à déplorer et une semaine ensoleillée.
La vie sociale du groupe a été ma foi tout aussi bonne que les années précédentes, convivialité, entraide, rigolade etc etc..... Un bémol quand même l'absence de "grincheux", toutefois Yves a bien occupé le terrain délaissé côté blagues et histoires.
La journée se finissant au restaurant autour d'une bonne table où Béatrice aurait bien fait de ne pas la quitter, la pauvre se fracassant le visage sur une baie vitrée, plus de peur que de mal.
Les chiffres, 116km, 5h10, 22,4 km/h et 2350m de dénivelé.
Cumul 548km, plus due 24h de vélo et 10350m de dénivelé.
JPP faisant remarquer qu'à dénivelé quasi équivalent nous avons effectué 100km de moins que l'année passée, ce qui renforce mon impression, cette année a été difficile, trop peu de vallée entre la succession d'ascensions mais c'est compliqué de faire autrement avec la géographie locale.

Merci Daniel pour tes tracés très réussis et mille merci au couple "Béatrice et JP Teillard" pour l'organisation sans faille et votre patience sans limite, enfin je crois.

Vivement l'année prochaine.
Désolé d'avoir été si long à réaliser ces comptes rendus et je vous remercie tous de les avoir lus avec la même passion que nous les avons vécus.
Maintenant c'est aux copains de s'y coller pour éclaircir ces comptes rendus de leurs impressions personnelles.

Bises à tous

A bientôt......

Dernière modification par Biget Eric (24-06-2017 11:32:32)

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#2 12-06-2017 13:02:46

YVES
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

salut Eric
je comprend mieux pourquoi tu aurais aimé faire de la presse écrite .
c'est très bien résumé et j'ai hâte de lire la suite

bonne journée

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#3 12-06-2017 17:33:14

Di-Fav
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Bravo Éric j'en ai mal aux jambes de revivre toutes ces montées, cotes ou cols comme tu veux.
Malgré cette fatigue j'attend la suite.

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#4 12-06-2017 19:20:20

JFL
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Didier, reste crédible !!!!!!

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#5 12-06-2017 19:37:05

Biget Eric
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

La suite sans doute cette semaine et je vais évoquer ce que tu appelles dans ton compte rendu VTT  "tes égarements" .
Dis moi le gué, il ne l'on pas rebaptisé ?

Di-Fav a écrit:

Bravo Éric j'en ai mal aux jambes de revivre toutes ces montées, cotes ou cols comme tu veux.
Malgré cette fatigue j'attend la suite.

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#6 13-06-2017 07:48:07

gege
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Dans les moindres détails, bravo 👍

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#7 14-06-2017 16:57:54

Jeanpeter77
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Pour compléter cette belle narration d'Eric, maintenant que j'ai l'autorisation d'écrire sur ce forum, les liens pour accéder aux photos correspondantes. Ces albums seront complétés au fur et mesure des rapatriements des différents appareils.

Pour accéder :   clic droit sur le lien   et choisir  "ouvrir le lien dans un nouvel onglet"


  Départ
https://goo.gl/photos/jSdJ8C6NmCc1prt17

J1
https://goo.gl/photos/Tr7CVotHJsDyiP5C9

J2
https://goo.gl/photos/7UX175aFas8mysHY9

J3
https://goo.gl/photos/zQqxXU95S7wjtGWB9

J4
https://goo.gl/photos/MjhMCPKNTVXLs2z58

J5
https://goo.gl/photos/dnA1X4vVohwrbpZw6

J6
https://goo.gl/photos/3sd6TwWXs435MhJC9

Retour
https://goo.gl/photos/5bDSU9UiryAQ5dSU8

Dernière modification par Jeanpeter77 (14-06-2017 17:04:00)

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#8 14-06-2017 22:09:11

JFL
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Sympa ces photos. Vite, la suite du texte. Les visages semblent un peu fatigués sur la fin.

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#9 21-06-2017 18:25:46

Biget Eric
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

C'est pour ..... demain , normalement.

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#10 22-06-2017 22:24:54

YVES
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Bravo Éric !! tes réçits sont parfaits , que peut on dire de plus si ce n'est que ce séjour est passcé bien trop vite .J'ai quand même pu finir ma formation (petit cochon) pardon (petits cochons) j'ai eu confirmation que tu aimais la bonne Bidoche vu les yeux pétillants que tu faisais à chaque fois que l'on croisait un troupeau et si la ferme aux bisons n'avait pas été fermé je pense que c'est une cote de bisons que tu aurais manger et puisque que l'on est sur le sujet je constate que la viande a l'air plus efficace que les biscottes n'est ce pas JP ? Donc moi je choisis la viande. En ce qui concerne le pinard nous étions 5 Bernard Hinault et 1 Ciryl Guimard ( je n'étais pas Ciryl Guimard ) pour le fromage (joker) je pensais quand même que l'on aurait peut être pu trouver quelques fromages de chèvre vu la région ? Et bien non rien du tout . Maintenant si je dois parler vélo , et bien je me suis régalé avec des parcours très bien choisis des paysages magnifiques des villages somptueux et aucun problème de quoi que ce soit juste le fait que Olivier manquait à l'appel .
En tout cas vivement l'année prochaine
Bises à tous

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#11 24-06-2017 09:21:52

gege
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Bonjour a tous

                       Incroyable quels récits , rien ne manque , quelle mémoire ,  la mienne ce mettait en marche au fur et a mesures que les écris arrivaient , c'est ça, ce sont les bons vins et les cotes de bœufs qui font effets , bravo , pour moi c'est foutu , ci j'ai bien compris  Ciryl Guimard c'est moi  , merci et j'en suis fière, très belle comparaison !!!!! . Cette année j'ai bien géré mon affaire , les montées ce faisant au train ,a ma main , jamais dans le rouge , temps tôt derrière ou devant JPP , impossible de rivaliser avec les purs grimpeurs que son Yves , Eric , Daniel et surtout le redoutable Didier a l'aise partout même au volant de sa superbe voiture . Q uelle semaine , météo comprise ,, les circuits bien choisis par Daniel de toute beauté don les gorges du Tarne que je connaissaient pour y avoir passe quelques années de vacance en famille .  Cela passe trop vite , il faut déjà préparer 2018 , en espérant le retour tant attendu d' Olivier ,    RDV l'annee prochaine ci vous le voulez bien , quelque part en France . Cyclistement votre , biz         Gégé

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#12 25-06-2017 08:43:44

gege
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

J'ai oublie de citer nos deux intendants , encore merci a eux pour leur patience et leur générosité qu'ils nous accordent  chaque années .    Bisous

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#13 25-06-2017 13:43:14

YVES
Membre

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

T'as raison GEGE il faut rester fidèle à ses convictions c'est ce qui fait le caractère.en tout 
cas on a partagé la chambre et tous c'est bien passé ,j'espère Florence ne m'en veut
Pas et que je ne te manque pas trop le soir pour t'endormir.
Tu as raison également il faut tirer un grand coup de chapeau à JP et Béa pour leur dévouement et leur travail qui représentent une grande partie de le réussite de ce séjours.

Bises à tous

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#14 25-06-2017 18:59:43

JPP
Administrator

Re: Séjour Vélo Le Vigan et Meyrueis

Tout y est, l'ambiance, les difficultés, il ne manque que le film des beaux paysages mais il est réservé aux yeux et mémoire des 6 participants et 2 accompagnateurs

La première journée fut de loin la meilleure pour moi, concrétisant les efforts accomplis cet hiver, 4 mois sur le petit plateau
J'y ai approché, je ne vais pas dire une aisance pour ne pas paraître présomptueux, mais une plus grande facilité à franchir les longues bosses, plus en souplesse et donc sans mal au dos
Sans chercher à rivaliser avec les meilleurs du groupe, à mon train forcément un ton en dessous, j'ai passé une très bonne journée et seules les "circonstances de route" ont pu frustrer Eric mais son plaisir était ailleurs.
Le lendemain s'annonçait de la même veine mais dès la seconde bosse, incapable de reproduire le même coup de pédale, j'étais "dans le rouge" à 145 pulsations au lieu des 165 / 170 habituelles
Et la pause déjeuner rechargeant mon estomac et donc diminuant mécaniquement ma capacité thoracique réduisit encore le peu d'énergie disponible en pleine digestion. Incapable de tourner les jambes la longueur de cette bosse refit surgir un mal de dos que je n'avais plus connu depuis le Ventoux. A Gérard qui m'attendait indécis à un carrefour j'ai lancé "mais quand est-ce que cela s'arrête". Merci Gérard de m'avoir accompagné.
Et les jours se suivirent, frustré, dans la gestion d'un cardio bloqué à 140/145, poumons encombrés par un refroidissement contracté quelques jours avant le départ. Aujourd'hui même si cela va mieux ce n'est pas fini, j'ai repris des traitements plus énergiques.
Et effectivement le dernier jour, les gorges du Tapoul que j'avais fait ajouté au parcours de Daniel, c'était sans doute la bosse de trop, notamment la première partie, mais c'était surtout la dernière, alors je l'ai finie sans me mettre minable comme les autres bosses

Au delà de cette déception personnelle, quel plaisir d'évoluer dans de magnifiques décors, dans des conditions matérielles plus que convenables et une ambiance sans faille
Bien sur tout ne fut pas parfait, mais l'intendance a assuré comme d'habitude à 100% compte tenu des imprévus

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