Si vous souhaitez dialoguer avec les licenciés de l'ACPB, identifiez-vous
Vous n'êtes pas identifié.
ENGAGEMENTS PAR INTERNET
Faites passer vos demandes d'engagement à vos responsables de section directement par Internet
Ouvert pour : Ecole de cyclisme (Mis à jour le - ) Minimes et Cadets (Mis à jour le - ) Juniors Espoirs (Mis à jour le - ) |
ALBUM PHOTOS de l'ACPB
L'album photos pour l'ACPB
Cliquer ici pour lire les instructions pour le consulter ou le mettre à jour Vous pouvez également en profiter pour ajouter des photos dans vos messages sur le forum. |
Bonjour à tous
Cette année Daniel a concocté un programme corsé, une grande partie de la célèbre route des grandes Alpes jusqu'aux abords de la Méditerranée.
Sont présent au RDV : JP Parisot, Gégé Barbier, Didier Faverolle, Yves Thierry, Daniel évidemment et moi. Côté intendance le fidèle JP Teillard et le retour d'Olivier Mougenot qui de cycliste il fût et dorénavant reconverti en Manpower.
Nous bénéficierons d'un véhicule Renault Trafic 9 places grâce à Dominique Chataignier.
Le samedi 2 juin, nous partons de St Augustin pour rejoindre un village au dessus de St Michel de Maurine, RAS lors du trajet.
Dimanche 3 juin
Notre tracé originel nous faisait franchir le Galibier pour rejoindre le 2eme gîte à Cervieres 5km après Briançon. Mais ça c'était avant....
Les chutes de neige exceptionnelles de cet hiver et du printemps nous ont obligé à prévoir un plan B puis plus l'échéance approchant une alternative au plan B, un C de secours.
Finalement, la veille de notre départ le col du Glandon ayant ouvert nous tenons notre plan B, dommage pour le Télégraphe/Galibier. Ce ne sera pas encore cette année que le club ultra restreint des "TGV" acceptera de nouveaux membres.
"TGV" pour Tourmalet, Galibier et Ventoux soit les 3 mythes français, seul Didier et moi pouvons nous en enorgueillir.
"Manpower" nous dépose à St Jean de Maurienne et nous prenons la direction de St Etienne de Cuines, pied du col du Glandon. Un coup d'oeil à droite vers les spectaculaires lacets de Montvernier.
Nous entamons les premiers pourcentages groupés mais le collectif se disloque par l'arrière, Gégé et JPP se calent sur un mode gestion qui leur convient. Les leaders progressent gentiment sans trop de difficulté et au 10ème km nous nous regroupons sur la partie de replat. Nous soufflons un bon coup car les neuf derniers km sont ardus (nous les avions escaladé il y a 11 ans et certains en ont conservé un souvenir amer). Finalement chacun sauf moi franchira le sommet sans trop de difficultés, la fraicheur et les mises en garde ont fait leurs effets.
Nous décidons de faire la pause repas le long du barrage de Grand-Maison 5km en contre-bas du col.
Le pique-nique fini, une belle descente nous attend sans folie de notre part.
A Rochetaillée nous empruntons l'ancienne nationale direction Bourg d'Oisans, Daniel évoluant loin devant, le reste du groupe ayant également écoeuré un autre groupe de cyclistes.
Nous attaquons les premiers lacets de la montée de l'Alpe d'Huez jusqu'à la Garde, soit 3km mais les plus durs, avant de bifurquer à droite pour emprunter une belle route en corniche tranquille jusqu'à Auris en Oisans, c'est ce que j'avais vendu....
Bon pour l'Alpe pas d'erreur toujours aussi dur, mais là encore les gars arrivent éparpillés sur la pente mais avec des sentiments positifs, tous sauf moi obligé de stopper l'effort afin de faire retomber les puls (2ème fois de la journée) plus des crampes.
Donc nous empruntons cette belle route en corniche avec un premier km sympa puis la route se redresse et se redresse toujours plus, bon ma mémoire m'a fait une belle vacherie, j'avais pris cette route il y a 9 ans et dans mes souvenirs elle ne cassait pas 4 pattes à un canard comme on dit, bien planté au propre comme au figuré.
Il semble que seuls Daniel et Yves n'en ont pas trop bavé. Au terme de cette corniche nous mettons pied à terre et décidons d'un commun accord que cela suffit, la confiance en ma parole en a pris un coup.
Nous continuons notre route dans le camion direction Cervières au dessus de Briançon en passant par la Grave et son glacier.
Les premières gouttes de pluie juste avant le col du Lautaret suivi d'un orage Violent.
Arrivés au gîte un peu tard, prise des chambres exiguës, la douche et le repas qui suit avec de la soupe très locale et une rouelle de porc bienvenue.
Comme le lieu-dit n'ayant ni piste de danse, ni casino, ni spa avec massage.... nous allons nous coucher.
Suite...
Lundi 4 juin
L'acte 2 commence par un coup d'oeil extérieur qui confirme les prévisions météo, la journée va être maussade. Bien dommage que ce soit pour l'effort ou bien pour les paysages car notre étape a pour point d'arrivée Barcelonnette par delà l' Izoard et Vars.
Ca crachouille pour notre départ en direction du sommet du col d'Izoard, c'est une première pour l'ensemble du groupe, il y a 9 ans, nous l'avions escaladé par l'autre versant où la légende du tour s'écrit.
En guise d'échauffement les 3 km nous séparant de Cervières nous offrent des pentes de 5 à 6%, le reste de l'ascension, elle est de toute autre nature, 9 km à 8/9 % de moy. et finir à 2361m.
Comme la veille le groupe de tête composé de Daniel, Didier, Yves et moi puis suivi à distance de JPP et Gégé.
A un km du sommet, nous avons le plaisir d'être encouragé par un ex-cycliste (Olivier). Nous arrivons les uns et les autres au sommet accompagnés de la brume, il ne fait pas chaud également, les commentaires sont positifs après ce 1er obstacle. Nous nous lançons dans cette belle descente de l'Izaord, dommage que la météo ne soit pas favorable car je considère que ce versant est sur le podium des plus beaux cols Alpin français.
Regroupement au pied du col où nous nous engageons en direction du Guillestre pour les gorges du Guil, 17 km de faux plat descendant. Un arrêt pour de dévêtir à Guillestre et nous partons à l'assaut du col de Vars, pas de transition tu attaques la pente aussitôt et c'est parti pour 20 km et atteindre les 2110m.
Le pied du col jusqu'au 8ème km est dure et pour rendre l'ascension plus pénible la pluie nous accompagne.
Daniel voltige, Yves ne semble pas à la peine, Didier égal à lui-même, Gégé pas mal, JPP un peu compliqué, son dos semble t'il et quand à moi mon sort étant déjà scellé depuis l'Izoard, puls trop élevées pas de jambe, incapable de descendre sur le 25 ou le 21, tout fait sur le 28 jusqu'au sommet en ayant la sensation d'être au maximum. Un replat salvateur avant la station des Claux où la pente s'est de nouveau raidie puis le sommet enfin. Daniel et Yves ont déjà basculé dans la descente, il faut dire que Didier, Gégé, JPP et moi étions à bonne distance et peut-être que le grand souhaitant s'isoler des radars pour pouvoir se faire plaisir.
A Jausiers tout le monde se retrouve sur la place du village, Olivier en profite pour piquer un vélo et aller voir notre gîte.
Ils nous restent 10 petits km pour rejoindre Barcelonnette où nous devons passer la nuit, une dernière difficulté pour accéder au gîte d'étape, un chemin de terre, où à bout d'effort Didier, JPP et moi terminons à pied.
L'établissement est de qualité et les propriétaires sont absolument charmants, ils nous offriront l'apéritif et se joindront à nous lors du repas.
Mardi 5 juin
L'acte 3 est sur le papier l'étape la plus facile, celle-ci ne comporte qu'un col à franchir, certes celui-ci se nomme Cayolle culminant à 2326m.
Cette étape longue de 90km, une fois le col franchi offre 60km de descente via les gorges de Daluis en longeant la rivière "le Var" qui prend sa source sur le versant sud de la Cayolle pour rejoindre un camping situé à Puget Theniers.
Un magnifique ciel azur, température idéale et nous voilà parti à l'assaut de la Cayolle, 29 km à 4,1 % moy. 1190 m de dénivelé positif.
D'un commun accord en prévision des 3 dernières étapes difficiles, nous adoptons en tempo léger qui convient tout à fait au superbe spectacle qu'offre ce col à commencer par l'entame
dans les gorges du Bachelard où le brouhaha du torrent perturbe à peine la quiétude des lieux.
Au lieu dit "Bayasse" la pente se raidit quelque peu à 1800m d'altitude et nous pénétrons dans le domaine réservé et protégé des marmottes. Quel enchantement pour certains d'entre nous qui n'en avaient pas vu de si près. Au sommet le ciel s'est couvert et le vent présent n'est pas chaud, chacun ayant franchi le col de manière dispersé mais sans difficultés particulières. La descente est rapide sur un bitume pas toujours top, un regroupement à St Martin-Entraunes devant un restaurant où nous avions déjeuné en 2009. Nous continuons notre route en, direction de Guillaumes prélude à l'entrée des gorges de Daluis, surnommées le "Colorado Niçois", la roche est rouge et la route serpente par des tunnels creusés à même la roche, seul bémol, il pleut certes légèrement mais suffisamment pour créer un ruissellement rouge sur la route.
Je reviens au groupe, à l'entame des gorges JPP a décroché subitement, sujet depuis quelques semaines a des soucis cardiaques, le voilà de nouveau en délicatesse ce qui lui fera à raison mettre un terme à cette étape dans les gorges.
A la sortie du "Colorado Niçois" c'est enfin la pause repas, JPP à l'intérieur du camion fait un gros dodo, il est KO.
Ca sent la bière, et pour cause, elles ont été si bien secouées que certaines sont cassées mais il en reste suffisamment pour justement déguster cette bouteille belge et courte sur patte au degré respectable qu'Yves a dégoté je ne sais où et ma foi une seule suffira si tu veux finir le parcours sur le vélo.
JPP ayant repris un poil d'énergie se joint à nous pour pique-niquer, une sieste n'aurait pas effrayé quelques uns mais il nous faut terminer ce trajet.
Quelques km après notre remise en route, une averse carabinée nous rince, courte mais intense ce qui a la seule vertu de nettoyer le matériel sali lors de la traversée des gorges.
Est-ce pour faire sécher notre équipement corporel mais les 10 derniers KM seront menés tambour battant malgré un vent de côté, chacun y allant de son relais et Gégé et surtout Didier ont été des acteurs actifs afin que le train avoisinant les 40km/h ne retombe, comme ils semblent si bien s'amuser et que mes limites actuelles m'empêchent de rivaliser, je reste sagement en queue de groupe en priant que cela ne s'accélère pas plus.
Nous prenons nos quartiers à Puget-Théniers dans un camping le long du Var qui charrie un torrent bicolore au trois quart gris et un filet rouge se dispute le lit de la rivière, spectaculaire....
Nous clôturons cette journée autour de la big gamelle de riz cantonais délicieusement préparé par le top chef OLIVIER.
Mercredi 6 juin
La nuit a été orageuse, mais je vous rassure à l'extérieur des deux mobil home et le ciel est plombé au départ des vaillants membres de l'ACPB car la pluie est annoncée mais leur volonté est plus forte que les éléments climatiques défavorables.
Je vais laisser les copains relater cette étape qui a pour terme Roquebilière, petit village sympathique de la vallée de la Vésubie, car je préfère me reposer dans le camion, cette étape et celle du lendemain sont identifiées dès la présentation de cet hiver comme les plus dures de la semaine. Ce que je peux donner comme commentaires c'est la beauté des paysages traversés, en ordre les gorges de Cians, St Sauveur sur Tinée sur son promontoire qui domine la vallée, la Tinée, la Colmiane même sous la pluie et St Martin de Vésubie
Un coup de chapeau au conducteur du camion, si l'ensemble de l'étape a été fatigante pour les cyclos, je peux vous dire que les routes empruntées l'ont été tout autant au volant, concentration et justesse sur ces routes digne par endroits de l'Ile de Beauté qui reste une référence dans ce domaine.
A vous....
Jeudi 7 juin
Je l'avais évoqué plus en amont dans le résumé, le trajet de ce jour est particulièrement corsé pour rejoindre Coaraze. Le col de Turini à froid et le célèbre col de Madonne, popularisé de son temps par un escroc Américain, sans oublier les multiples bosses non répertoriées qu'offre l'arrière pays Niçois.
Le décor est planté il n'y a plus qu'a pédaler....
Le départ de Roquebillière s'effectue par une courte descente et boum tout de suite tu attaques les premières rampes du Turini, 15km à 7,2% de moyenne, ce col légendaire du Rallye de Monte Carlo et d'ailleurs de nombreux lieux que nous traverserons ce jour là font également partie de la légende.
Tout le monde a pris le départ, un arrêt clic clac Koddak au dessus de la Bollène Vésubie et c'est reparti. Daniel se chargeant de régler une allure modérée afin de ne mettre personne dans le dur, mais malgré ce tempo, Gégé et JPP sont à quelques centaines de mètres et je sens que mon corps ne répond pas encore une fois et Didier me semble en sursit.
Une fois décrochés des deux locomotives, Didier et moi formons un ballet loin d'etre artistique, tout du moins pour moi.
En plus du physique qui me lache, deux petites voies phagocytes, un esprit en déliquescence, la première à l'accent Nord Coréen ne susurre que tout abandon sera puni d'une exécution sur le champ.. brrr cela fait trois dans le dos et l'autre plus familière un mélange d'unité syndicale CGT/SUD RATP qui me conseille d'exercer mon droit de retrait car il est inadmissible à notre époque de souffrir comme une bête.
Le sommet est en vue et malgré les encouragements, je remise le vélo sur la remorque où il finira la semaine et moi dans le camion, sans déception aucune puisqu'il n'y avait rien de mieux à faire surtout quand le plaisir de pédaler est absent.
Néanmoins n'allez pas croire que l'unité syndicale a enregistré un adhérent supplémentaire.
Je laisse les copains raconter la suite ainsi que le vendredi 8
J'ai vu de beaux paysages et pris ma nouvelle activité de photographe de champions avec beaucoup de plaisir.
Merci Daniel et JP Teillard pour ce séjour.
FIN
Dernière modification par Biget Eric (08-07-2018 15:21:52)
Hors ligne
Le Glandon restera mon premier vrai col de Montagne, un col ou l'on bascule d'une vallée à l'autre à une altitude dépassant les 2000m ce qui n'est pas anodin d'un point de vue physiologique
Bien sur il y eu sa majesté Ventoux mais ce n'est pas tout à fait pareil du moins psychologiquement ; toutes proportions gardées, c'est comme monter la butte de Doue, on monte puis on redescend dans la même plaine
Le Glandon démarre doucement si l'on peut dire (7 à 8% tout de même) dans les bois puis on débouche sur un replat avec son village
Ce qui frappe c'est le calme de ce lieu, contrastant avec le brouhaha de la vallée encombrée d'une nationale, une autoroute, une voie de chemin de fer et un torrent impétueux rendu encore plus bruyant par la fonte des neiges
Et ce calme ne nous quitte plus au fur et à mesure que l'on enchaîne les pentes d'herbage, on est comme enveloppé de tranquilité
Puis le paysage devient plus minéral, on sent un combat permanent entre les éléments, la température baisse de quelques degrés, et la pente se redresse imperceptiblement, 8% puis 9% et même plus à certains passage
Preuve de ce combat, une grosse boule de neige se forme non loin du sommet et dévale la pente pour tenter d'échapper à son destin qui est de finir diluée dans les torrents et ruisseaux ephémères
Daniel resté à mes cotés prend le temps de regarder tout cela sans donner la sensation de forcer
Moi au bout de 2 heures d'effort mon maillot est intégralement trempé de sueur et il est temps que cela se termine pour mon dos
Mon regard est vissé 5 m devant ma roue, juste assez pour ajuster au mieux (je devrais dire au moins pire) les deux derniers pignons selon la pente qui oscille maintenant entre 9% minimum et 11/12%
Le sommet, la descente, le repas puis encore la descente
Je n'avais pas imaginé que c'était aussi long de descendre un col Alpestre
Ensuite la vallée ou l'on pouvait retrouver des développements habituels mais ne me souvenant plus de la suite du programme, instinctivement je sens que ce n'est pas fini donc ne pas se dépouiller pour suivre Daniel qui à la faveur d'un croisement volé, prend la tête d'un autre groupe
Et soudain sans prévenir cette fois-ci, avec à peine 100 mètres de transition, se présente la montée de l'Alpe d'huez, brutale, 9/10% cela fait mal partout
Gérard a fait sauter sa chaine en bas, certainement surpris par la pente sur le grand plateau ; se sera je crois le seul incident mécanique (et encore on parle plutôt dans ce cas d'une erreur de manipulation) du séjour, pas une seule crevaison sur ces routes ou les pierres et graviers sont permanents
De longues minutes plus tard, en me retournant je ne le vois pas arriver alors je m'arrête; mauvaise idée car impossible de démarrer sur le braquet utilisé, la pédale tombe trop vite, pas le temps de donner suffisament d'impulsion
Il faut descendre 2 pignons, démarrer en accrochant la seconde pédale sur le premier mètre et aussitôt remonter les 2 pignons et retrouver son rythme; cela s'apprend la montagne
La suite Eric en a fait la narration; c'était à peine moins difficile que l'Alpe d'Huez avec des pentes entre 8 à 10%, une route encombrée d'éboulis peu rassurants
L'arrêt était programmé, on a fait que l'anticiper de quelques km de descente et bien nous en a pris car aussitôt rangé, sous nous sommes retrouvé sous un orage
Pour ma seconde journée Alpestre, un autre monument, l'Izoard et pour faire bonne mesure le col de Vars
Temps humide, à tout prendre je préfère aux grosses chaleurs de ces jours-ci
Le pied du col se fait "en aveugle", j'entend par là que l'on a une pente à coté de soit mais on aperçoit pas la moindre trouée végétale ou minérale qui permette de se situer
Le début est assez particulier, on monte 700/1000m pente à droite 7%, un lacet bien marqué ou la chaussée extérieure est quasi plate, puis 200/300m avec une pente moins prononcée, un nouveau lacet qu'il faut veiller à prendre au large et c'est reparti pour 1000m à 7% et un nouvel enchainement avec pente moindre, cela s'est reproduit 4/5 fois il me semble.
Cela m'a permis de monter le début sans trop taper dans le dos. Ensuite cela se corse avec des pentes de 9% qui deviennent exclusivement minérales sous une brume persistante
On a perdu 10°C dans la montée 900m plus haut; 7°C ce sera la température la plus basse du séjour mais je suis intégralement trempé de sueur
La logistique sans faille de Olivier et J Pierre permet de s'équiper pour la longue descente et de s'alléger au point connu des initiés
Car comme le signale Eric, rien ne permet de prévoir que 200m plus loin on sera dans le dur au pied du col de Vars
Même configuration que la veille au pied de l'Alpe d'Huez
Les 900m de l'Izoard se sont escaladés en 14km, il faudra 20km entrecoupé d'un replat de 4km pour venir à bout des 1000m de dénivelé du Col de Vars sous une pluie fine
Une première moitié dans les alpages à 8/9%, le replat pour traverser le village et une pente irrégulière pour atteindre le sommet. C'est assez casse patte d'alterner les 2/5% puis les 8/9/10%. Point positif, la route est un vrai billard.
Ensuite 30km de descente, cela fait du bien même s'il faut pédaler
Le lendemain s'annonce comme "l'étape plaisir"
Presque moitié moins de dénivelé que les 2 précédentes étapes, plus de 30 km de descente et le soleil de retour
Egoïstement je prend mon temps sur ces pentes qui sont aussi moins sévères que les jours précédents.
Il y a une vingtaine d'année notre famille avait passé une semaine à Auron qui est dans la vallée parallèle; les paysages de ce parc du Mercantour sont toujours bien préservés, identiques à mon souvenir.
Un cri, une petite masse qui bouge, les marmottes sont toujours là, jusqu'au bord de la route, à 1m de moi. Pas la peine d'essayer d'attraper mon appareil photo, elle sera partie avant que la main quitte le cintre alors on ne bouge pas, on grave cela dans sa mémoire.
Cela change de nos tas d'ordures rencontrés dans nos chemins parcourus en VTT. Quand il le veux, l'homme est capable du meilleur, comme du pire
Une mauvaise surprise m'attend au bas de la descente au moment ou je m'y attend le moins; un début de crise me coupe les jambes
Une averse fait arrêter le camion pour distribuer des K-way, j'en profite pour mettre le vélo dans la remorque et prendre un maximum de repos; ce jour là je n'ai pas beaucoup participé à la vie collective, de toute façon le moral n'y était pas.
4 beaux cols en 3 jours sans oublier le début de l'Alpe d'Huez, objectif rempli, le reste ne sera que du bonus
Après une soirée calme et une bonne nuit, je pars en avance ce jeudi sous un ciel incertain en compagnie de Gérard.
Départ en douceur avec 16 km en faux plat descendant puis montant, exactement comme il fallait pour chauffer la machine et voir ou j'en étais. C'est au moment ou la pente se dresse à 7 puis 10% que nous rattrapent Daniel Yves et Didier; aucune chance de prendre leurs roues mais je suis sur le vélo et c'est cela l'essentiel.
Ce sera une longue montée dans les Gorges du Cians entre 2 murailles ocre qui ne me laissera pas un grand souvenir tant la vue est barrée en permanence par cette muraille.
Arrivé vers le haut mon œil rivé sur le "compte tour" remarque des valeurs anormales mais non accompagnées des jambes coupées.
Le camion est là sur une aire de repos, sans chercher plus loin je décide de monter à bord tenir compagnie à Eric
C'est curieux, je ne me sens pas fatigué comme après les crises précédentes.
Le pique nique arrive, au détour de paysages magnifiques embrumés. La pluie tombe drue quelques instants après avoir remballé. Didier et Gérard ont rangé les vélos, laissant seuls Daniel et Yves
Sous une pluie battante, ils livrent d'égal à égal un combat contre les éléments et la pente avec, j'allais presque dire une facilité, non une opiniâtreté qui n'a pas fait douter de leur réussite. Chapeau messieurs, sans minimiser les qualités des uns ou des autres, nous n'avions pas ce jour là notre place près de vous.
Camping spartiate, bungalows plus petits et plus anciens que ceux de la veille, mais présence d'une machine à laver et d'un étendoir improbable dans des sanitaires en peinture ; résultat efficace.
Repas en ville après cette journée forte en émotions
Jeudi : montée d'un col connu de la sphère automobile, j'ai nommé le Turini puis un enchainement de cols moins hauts dont le cumul en fera pour ma part la journée avec le plus fort dénivelé
Dès le km 6 on attaque des pentes qui me rappellent le massif des Maures sillonné à maintes reprises en mars mais la pente est plus importante (sans être du niveau des jours précédents on est tout de même à 7/8%) et bien plus longue; c'est ce qui en a fait pour moi la difficulté ajouté au fait que les derniers km flirtent avec les 10%.
Je n'ai plus le souvenir précis de la suite sauf la dernière surprise du jour ou pour rejoindre notre gite pour les deux dernières nuits, une petite grimpette de rien du tout : 6 km de faux plat puis 5km en montée à 6/7% pour s'élever au total de 500m.
Depuis le début du séjour je n'ai pu aller très haut dans l'effort, limité par la raideur de la pente et surtout la longueur, déclenchant sur la durée un mal de dos m'empêchant "de monter dans les tours". Cette pente semble à la limite de mon rapport poids/puissance, pas trop longue je me décide à appuyer un peu plus fort dépassant une rare fois durant ce séjour un Gérard étonné.
Ce dernier jour, le vendredi, une petite pluie s'invite peu après le départ de cette journée qui s'avèrera "à la carte"
Direction le Turini par une troisième voie ou nous prenons l'option directe avec de forts pourcentages au lieu de indirect avec redescente et remontée donc plus de dénivelé.
Cette option directe bloquera l'aiguille de l'inclinomètre à 15% à plusieurs reprises pour ensuite rejoindre une liaison en "bosses de chameaux" vers le sommet du Turini.
Cette liaison s'est déroulée sous une petite pluie et n'a pas été du goût de Gérard sans conteste plus à l'aise que moi dans les fortes pentes
J'ai élucidé mon mystère du mercredi ou mon "compte tour" affichait des valeurs non ressenties : pile faible qui ce dernier jour indiquait plus de 240 pulsations quasi en permanence. Ceinture enlevée, plus de problèmes. Pas de regrets pour mercredi, je n'aurais pas été beaucoup plus loin
Après un pique nique sous le soleil revenu à la faveur de la descente, le parcours initial a été raboté de nombreux km et difficultés dont la Madone d'Utelle. C'est néanmoins une succession incessante de montées qui nous dépose pour ma part très fatigué au pied de la dernière montée vers le gite comme la veille. Cette fois-ci plus d'ambition, je monte "tout à gauche" en compagnie de Daniel comme le premier col
460 km pour ma part et 11300 m de dénivelé et une grande satisfaction d'avoir pu accompagner de loin toute l'équipe
Hors ligne
La suite et fin est dans le 1er post, bonne lecture.
Hors ligne
Résumé toujours aussi parfait, rien ne manque à part un petit , je dirais même un gros détail, c’est très gentil à toi de m’accorder la montée mitique du col de l’Izoard , oui je l’ai bien faite mais en mini bus 🚌 ce jour là l’envie n’y était , par manque de jus , une météo pourrie , peut-être la montée du Glandon la veille finissant avec un début de fringale , je ne sais plus ?....
Hors ligne
Ah Oui maintenant que tu me le dis, néanmoins rien ne t'interdit de raconter ton séjour.
Hors ligne
Je ne t’en voudrais jamais d’avoir aussi oublié de dire que ce mardi ( 3ème jour ) j’avais récupéré et retrouvé une petite forme sûrement après une bonne journée de repos et une bonne nuit .Nous entamions la montée du Cayolle , après avoir demandé à mes compagnons un bon de sortie qu’ils m’on gentiment accordés , j’ai donc décidé de faire la montée seul devant comme un grand , rejoint à 2 km du sommet , tout d’abord par toi Eric , Daniel et Yves ensuite , enfin Didier et Jpp , je me suis fait un petit plaisir , il y a un moment que ça ne m’étais pas arrivé !.... quelques jours plus tard je récidivais sous la pluie dans le Vanturi cette fois si Didier m’avait devancer .
Hors ligne
Merci Eric pour ton récit ! Mais je reste sur ma soif car les copains ne prennent pas ton relais pour les étapes manquantes....
Hors ligne
Quoi dire de plus , Éric et JPP ont très bien résumés , mais surtout encore un grand merci à notre intendant JP et à notre pros du volant et ami chauffeur nouveau dans ce domaine qui a très bien metrise son véhicule dans la montagne , bravo 🎈 Olivier motive toi pour l’annee prochaine on aura sûrement besoin de toi . Gege
Hors ligne
Ma position d'arrière garde très lointaine m'a privé de beaucoup d'anecdotes de mes compagnons
C'est donc un récit très "solitaire" que je vous livre en suite de mon premier post
J'ajouterais la satisfaction d'avoir redonné le gout à postériori à Olivier de se joindre à nous
Il reste peut-être quelques sourdes vengeances ou des souvenirs d'un Olivier plus impérial, mais ne le casser pas trop tôt, laissez lui le temps de savourer
Hors ligne
Merci JP et Eric pour vos récits. C'est toujours sympa de lire les aventures et ressentis des copains, faute d'avoir pu vous accompagner sur ces sites magnifiques. Chapeau à vous tous.
Hors ligne
désolé , je suis très occupé et je n'ai pas eu le temps de commenter.
je sais qu'éric aurait aimé en faire un métier de ces reportages et je pense qu'il se serait éclaté car il a: la mémoire des lieux, des noms et des détails.
malgré tout il n'est jamais trop tard pour bien faire vu qu'il aura bientôt du temps libre .
je sais que cette année le séjour était plus rude que l'an passé et que notre amis éric a souffert car sa préparation a été perturbée par un petit problème de santé
mais je peux également vous dire qu'aujourd'hui il va beaucoup mieux . JP a confirmé son mental d'acier ,GEGE n'a pas était en reste ,Daniel toujours aussi bon
descendeur ,Didier toujours aussi facile et de plus un duo d'accompagnateurs au top.
Donc pour moi super séjour et vivement l'année prochaine.
bonne soirée à tous
Hors ligne
Enfin les photos de notre périple, 1 lien par journée pour compléter les compte-rendus précédents.
Pour accéder : clic droit sur le lien et choisir "ouvrir le lien dans un nouvel onglet"
Une fois l'album de chaque journée ouvert, vous pouvez les télécharger avec le bouton prévu à cet effet, image par image ou le dossier complet
Vous pouvez également en rajouter.
Jour d'arrivée et J1
https://photos.app.goo.gl/12gV7cqRgs82SC6P2
J2
https://photos.app.goo.gl/FqGu2wZSVFjYfNri6
J3
https://photos.app.goo.gl/JLmL5h1XK8txaUbC6
J4
https://photos.app.goo.gl/a5ndusKJdRbV4HV4A
J5
https://photos.app.goo.gl/1QWNpWKUVNwN711c8
J6
https://photos.app.goo.gl/6tno6TEB992nCTtG8
En cas de probleme passez moi un mail
Bonne lecture,
jeanpeter77
Hors ligne
Toutes mes photos sont rajouter aux liens.
Hors ligne
Merci pour les photos, ça complète bien le reportage. Félicitations les copains.
Hors ligne