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Ca y est, la mission est accomplie, par le côté "facile", à savoir au départ de Sault. Merci à Eric pour ses précieux renseignements. Ca restera un grand souvenir pour les LEGER père et fils. Arriver à vélo à 1 900 m, ça reste quand même quelque chose, surtout pour les amateurs que nous sommes, plus adeptes du VTT tranquille que des longues bosses qui n'en finissent pas. Même si nous avons opté pour la partie la moins difficile, les cinq derniers kilomètres à eux seuls sont impressionnants. A partir du Chalet Reynard en effet, c'est du 9/10 minimum tout le temps. Et naturellement, à partir de 1 400 m d'altitude, on trouve Eole ! Nous avons eu de la chance malgré tout, car le temps était magnifique, et si nous avions le vent de face dans la moitié des lacets, il nous poussait sur l'autre moitié. Pour info, un bon 24° à 700 m, nous sommes arrivés là haut avec seulement 14°, sans compter le vent qui refroidit quelque peu les muscles bien échauffés. Et Sébastien qui trouve le moyen de me taper au sprint dans la dernière bosse...

Malgré la difficulté finale, cette face est facilement accessible, elle représente seulement 1 200 m de dénivelé, sachant que les 20 premiers kilomètres sont relativement accessibles.

Nous avons refait en voiture la montée par Bédoin la semaine suivante. Départ avec 21°, arrivée dans les nuages (vraiment), un vent glacial et très fort, et seulement 5° (au mois d'août). Le vent était tellement fort qu'il en faisait bouger les voitures à l'arrêt. Les motards quant à eux, ne prenaient pas le risque de mettre la moto sur la béquille.

Pour ceux qui souhaiteraient tenter l'expérience, faites donc attention à la météo, je peux vous assurer que ceux qui faisaient l'assension ce jour là souffraient vraiment.

En revanche, si vous avez les cuisses, la montée par Bédoin est de très loin la plus belle. Outre le côté sportif, ça monte vraiment très raide durant 15 bornes, mais cette montée est magnifique. Par moments, on a l'impression que la route est dessinée droit dans la montagne, ils ont oublié à quoi servent les lacets. Je déconseille la montée au départ de Mallaucène, ça ressemble un peu trop à une autoroute. Ca monte fort, la vue est très moyenne, et la difficulté est réelle, sauf peut-être sur les tout derniers kilomètres qui me paraissent moins difficiles. Il vaut mieux descendre par là.

Si je le peux, je refais la sortie l'an prochain, en changeant mon plateau de 36 dents par un de 34 dents. Le 36 était un peu dur à amener sur la fin, ça l'a fait, mais qui veut voyager loin ménage sa monture... Départ Malaucène, direction Bédouin (environ 12 km) par une petite route de toute beauté à l'enrobé magnifique. Ca monte et ça descend, il y a donc largement de quoi s'échauffer. Ensuite Bédoin/Chalet Reynard et Mont Ventoux, pour terminer par le retour à Malaucène. Si ça vous tente, j'ai déniché un petit resto vachement sympa. Au stop en arrivant à Malaucène (il n'y en a qu'un), vous prenez à gauche, et vous vous arrêtez 50 m plus loin sur la droite au restaurant le Ventoux (ça ne s'invente pas). Vous aurez droit à de la cuisine provençale, c'est excellent, les patrons sont sympas, et le tarif est très correct (guide du petit futé). Le tour complet doit faire environ 50 km, c'est donc faisable dans la matinée (sans perdre de temps quand même !).

Si vous êtes tentés, je vous assure qu'il y a une sacré sortie à faire. Et si vous êtes accompagné par Madame, cette dernière peut aller faire un tour à Vaison la Romaine, voisine de 10 km de Malaucène pendant que vous souffrez.

Je laisse à Eric le côté technique pour compléter le sujet. Ca pourrait être intéressant de rajouter les graphiques avec les pourcentages au départ des trois villes Malaucène, Bédoin et Sault.

A plus,

JF